Une journée vide, tout simplement, voilà ce qu'était la journée d'aujourd'hui. Un petit tour à Géant pour se réapprovisionner en canettes, gateaux apéro, kinder bueno et autres cochoneries mauvaises pour la santé et je n'ai plus eu qu'à m'allonger dans mon lit pour profiter des programmes hautement intellectuels diffusés par mon véneré petit écran pendant que je dégustais les mets hautement calloriques achetés précedemment.
La nature à ses raisons que la raison ignore (marche aussi avec l'amour selon la conscience populaire mais par expérience je sais que c'est nettement moins vrai). L'obesité touche de plus en plus de gens, le droit de savoir y a même consacré une émission ce soir, émission que je n'ai pas vu. Parmi ces gens certain mangent trop, ou mal, ou les deux, et surtout peu d'entre eux font du sport, ce qui résoudrait le problême bien plus efficacement qu'un régime dans la plupart des cas. A côté de ça il y a ceux qui mangent sainement et en quantité raisonnable mais qui, pourtant, grossissent. Il y a aussi ceux qui mangent trop, ou mal, ou les deux, et qui ne grossissent pas. Je fait partie de la seconde catégorie, catégorie de chanceux qui mange n'importe comment et garde un corps svelte. Plus que ça j'ai même un corps musclé, pas un corps de body-builder bien-sûr, mais un corps que je qualifierai de musclé sec qui m'évite de passer pour un maigrelet.
Mon corps, ma seule fierté, contrairement à cet esprit tordu et torturé qui m'enlève tout mes instincts de mâle et intellectualise tout. Paradoxallement c'est ce même esprit qui m'a sauvé par le passé, là où quelqu'un dicté par ses instincts aurait commis l'irréparable ou serait devenu fou. Je suis plutôt beau, ou en tout cas loin d'être moche, ça m'a été confirmé par certaines de mes amies (du temps peu lointain où j'en avais encore) ainsi que par ma seule conquète (ce qui ne me rassure pas vu la tête de ses autres conquètes à elle). Là où je veut en venir c'est qu'être beau est bien moins utile en amour pour un homme que pour une femme. Une belle femme un peu timide enchainera les conquètes là où un bel homme un peu timide passera le plus clair de sa vie sexuelle en compagnie de sa main droite (ou gauche c'est comme vous voulez). Certain en tireront la conclusion que les femmes sont moins superficielles que les hommes car elles s'intéressent moins au physique de leur partenaire, je leur répondrai que c'est faux car leur critère, même s'ils incluent moins le physique, sont tout aussi superficiels. Je n'en dirai pas plus pour l'instant, j'écrirai un article là-dessus à l'occasion, c'est un sujet bien trop compliqué et bien trop controversé pour être abordé vite fait en préambule.
Préambule qui n'a que trop duré.
Eté 1988: Paris XIII
Qu'elles étaient douces les deux premières années de sa vie, si douces qu'il n'en a gardé aucun souvenir. Mais que dire des deux qui suivirent, années où il découvrit pèle-mèle, la jalousie, l'injustice et la tristesse.
Tout commenca un beau matin, le cinq Juin 1988, naissait David. Second fruit des entrailles de Brigitte. Il ne tarda pas à trouver sa place dans la petite famille vendéo-bretonne.
Les premiers mois furent un apprentissage douloureux de ce sentiment malsain et insupportable qu'est la jalousie, ce petit être pleurant sans cesse s'arrogait le droit de lui piquer sa mère, à lui, Laurent ne supportait pas ça. Voir l'objet de son amour en préferer un autre, voir qu'un autre à pris sa place dans ses bras, voir qu'on n'est plus le seul et qu'on ne le sera plus jamais, quel supplice, quelle douleure. Cette douleure ne disparaitrait jamais, elle s'endormirait puis se réveillerai, plus violente encore, à chaque trahison de l'être aimé, s'ajoutant à la souffrance déjà insoutenable découlant d'un tel évênement. Seuls les gens ayant un petit frère ou une petite soeur nés peu après eux pourront jamais comprendre ce sentiment, cette douleure infernale qui, lorsqu'on est trompé vingt, trente ou quarante ans après, par le nouvel objet objet de notre amour, nous prend aux trippes, nous ramènant dans cet océan de douleur et de colère où nous nous noyons, tel un nourrisson, impuissants.
Deux liens pour finir, vers mon site et mon autre blog destinés tout deux à diffuser certaines choses auxquelles je pense: